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Pour une école stable, humaine et ambitieuse à Genappe
À l’heure où l’enseignement traverse des zones de turbulence, nous, parents, éducateurs, citoyens et conseillers sommes de plus en plus nombreux à exprimer une même inquiétude : celle de voir certaines écoles de notre pouvoir organisateur vaciller, non par manque de volonté, mais par absence de moyens, de vision et parfois, de coordination.
Prenons l’exemple de l’école de l’Espace 2000. Il ne s’agit pas ici de pointer du doigt, mais bien de témoigner et d’inviter à l’action proactive. Dans cet établissement, l’équipe éducative fait preuve d’un engagement remarquable et d’un dévouement à toute épreuve. Enseignants et direction redoublent d’efforts pour maintenir un cadre sécurisant et stimulant pour les enfants. Et pourtant, malgré cette énergie admirable, les obstacles persistent, notamment en ce qui concerne la stabilité du corps enseignant et les difficultés de communication.
Depuis le début de l’année, en maternelle, plusieurs classes ont vu défiler jusqu’à trois enseignants différents au cours de l’année. En première primaire, les enfants n’ont plus bénéficié d’un encadrement pédagogique stable depuis plus de dix semaines. À un moment clé pour l’acquisition des bases en lecture, en mathématiques et en structuration de la pensée, cette instabilité met à mal la continuité des apprentissages et le continuum pédagogique. La communication du pouvoir organisateur vers les parents est quasi inexistante. Les parents apprenant via les réseaux sociaux et les offres d’emploi que les instituteurs sont absents…
Derrière chaque remplacement qui tarde ou qui échoue, ce sont des enfants qui s’interrogent, des familles qui s’inquiètent, des enseignants qui s’épuisent, une direction qui tente de jongler avec des urgences multiples. Et ce sont surtout des apprentissages fragilisés, des besoins spécifiques non rencontrés, un risque accru de décrochage à un âge où tout devrait rimer avec enthousiasme, plaisir et découverte. Loin de se résigner, plusieurs pistes concrètes sont à portée de main et ont été amenées à notre pouvoir organisateur :
- Appliquer pleinement le décret du 14 mars 2019, qui permet de faire appel, sur base volontaire, à des enseignants du pouvoir organisateur pour assurer des heures supplémentaires rémunérées.
- Élargir le réseau de recrutement en tissant des liens actifs avec les hautes écoles environnantes, bien au-delà des partenariats existants.
- Imaginer des solutions internes innovantes, comme une implication temporaire de la direction sur base volontaire ou la réorganisation d’horaires d’enseignants disponibles. • Intégrer des approches pédagogiques actives, comme les classes inversées, pour optimiser le temps d’apprentissage et renforcer l’autonomie des élèves.
- Repenser la structure des classes pour permettre, par exemple, une classe verticale P1/P2 allégée en nombre, afin de consolider les apprentissages lors du passage à l’année d’apprentissage suivante.
- Valoriser nos écoles à travers des offres d’emploi attractives, humaines et engageantes. Une école, c’est aussi un projet, une équipe, une vision qui mérite d’être mise en lumière.
- Et enfin, améliorer la communication avec les familles : une information claire et transparente apaise, renforce la confiance et engage les parents dans la vie scolaire.
Nous demandons donc l’application et l’utilisation de ces solutions le plus rapidement possible, de manière à proposer aux enfants de nos écoles, un apprentissage et un encadrement de qualité. L’école est un pilier démocratique. Elle est le lieu où se construit l’avenir de nos enfants, mais aussi celui de notre société. Il ne suffit plus de gérer l’urgence. Il est temps d’anticiper, d’innover et de collaborer. À Genappe, comme ailleurs, nos enfants méritent une école à la hauteur de leurs rêves.
Pour Be Genappe,
Raehda Kabir, Parent d’élève et Conseiller communal
Vincent Girboux, Chef de Groupe
